29 juin 2014

かぐや姫の物語 — Le conte de la princesse Kaguya

film de Isao Takahata (2013)

J'ai été subjugué de la première minute à la dernière. Un film sublime avec un graphisme d'une très grande force d'évocation, où chaque image est belle comme une estampe de Hokusai. Il y a aussi une ode à la nature et à la vie simple dans ce film, un peu comme si Takahata avait été visité par l'esprit du Frédéric Back de "l'homme qui plantait des arbres". Joli travail de Joe Hisaishi à la composition également, qui a su habilement mêler les accents de la musique traditionnelle japonaise à la BO du film.

27 juin 2014

RED 2: on prend les mêmes, et on recommence. Note: oui il est tout à fait possible de dormir pendant le film, le scénario est tellement improbable que même éveillé on ne le comprendrait pas.

21 juin 2014

rétrospective Bill Viola au Grand Palais

cette rétrospective contient une vingtaine d'œuvres vidéo, élaborées depuis les années 70 jusqu'à nos jours, qui durent chacune entre une poignée de minutes et 35 minutes pour les plus longues. Des vidéos hypnotiques, souvent remplies de vide et jouant sur le contraste entre le temps long et une action surprise qui survient lorsqu'on ne s'y attend plus. D'autres vidéos s'apparentent davantage à des tableaux vivants. Les installations les plus intéressantes pour moi sont celles qui mettent en regard plusieurs vidéos simultanément, comme "Catherine's Room", ou encore cette immense salle où 5 longues vidéos sont projetées sur les murs ("Going Forth by Day"), et que l'on regarde assis par terre, en tournant la tête de l'une à l'autre au gré de ses envies et selon ce qui se passe (l'environnement sonore joue un rôle important pour savoir où regarder). À noter aussi une fascination certaine pour l'élément aquatique et le sommeil (ou la mort?), manifeste dans "Ascension", "Tristan" (l'affiche de l'expo) et "The Dreamers".

16 juin 2014

淀どの日記 — Le château de Yodo

roman de Yasushi Inoue (1955)

Situé à la période charnière qui précède l'avénement de l'ère Edo avec la prise du pouvoir par Tokugawa Ieyasu, ce roman retrace la vie de Dame Yodo, une des nièces de Nobunaga. Roman touffu dont l'action couvre une trentaine d'année, mais grâce au talent de l'auteur on arrive à se passionner pour cette châtelaine prise dans la tempête des batailles entre seigneurs de guerre, ballotée au gré des rivalités et trahisons, et qui finira par devenir la concubine de l'homme qui a annihilé toute sa famille.

15 juin 2014

expo "Moi, Auguste, empereur de Rome" au Grand Palais

intéressante exposition autour de la personne et de l'époque de l'empereur Auguste (de -65 av JC à 14 ap JC). Successeur de Jules César, Auguste (né Octave) va très vite devenir le 1er empereur de l'empire romain et étendre sa domination sur tout le pourtour méditerrannéen. L'exposition fait la part belle à la statuaire de cette époque ainsi qu'aux bas-reliefs qui ornaient les monuments. Quelques objets du quotidien sont également montrés.

13 juin 2014

"Macbeth" à la Maison de la culture du Japon

pièce de William Shakespeare (1606), mise en scène par Mansai Nomura

J'ai adoré cette "hybridation" du théâtre shakespearien et du théâtre japonais qui emprunte au nô et au kyôgen. Avec seulement 5 acteurs et des décors très dépouillés, cette version réduite à l'essentiel de Macbeth est à la fois surprenante, puissante, et drôle (les sorcières sont fabuleuses!). Concernant la mise en scène, des effets de lumière et sonores qui viennent à point nommé empêchent la pièce de sombrer dans l'aridité du nô, ouf ! Et puis entendre Makubesu en japonais, ça a quelque chose de réjouissant :-)

Et ce qui pour moi est la plus belle citation de Macbeth: "Life's but a walking shadow, a poor player that struts and frets his hour upon the stage and then is heard no more: it is a tale told by an idiot, full of sound and fury, signifying nothing." / "La vie n’est qu’une ombre qui passe, un pauvre acteur qui se pavane et s’agite durant son heure sur la scène et qu’ensuite on n’entend plus. C’est une histoire dite par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien."