29 avril 2011

musique de chambre à la Maison de la culture du Japon

Très beau concert : sonate pour violon et piano de Janáček, vocalise de Rachmaninov, le final des "Phrygian Gates" de John Adams (interprétation très émouvante du pianiste Jay Gottlieb), le quatuor à cordes n°1 de Ligeti ("métamorphoses nocturnes", tout un programme ;-) ), la rhapsodie pour violon et piano de Bartók, et j'en passe.

27 avril 2011

Kwaidan: Stories and Studies of Strange Things

recueil de Lafcadio Hearn (1904)

Intitulé "Fantômes du Japon" dans son édition française, ce petit recueil contient des histoires fantastiques qui vont au-delà du folklore habituel (en particulier les sempiternelles histoires de renards, tanukis et autres serpents qui font le lot de la plupart des contes folkloriques japonais). À la lecture de ces histoires j'ai été surpris de la place que les fantômes et autres esprits occupaient dans l'imaginaire japonais : tour à tour craints ou vénérés, familiers ou radicalement étrangers, vivants ou morts. Au final c'est la relation de tout un peuple à l'autre monde, par l'entremise du bouddhisme et du shintoïsme, qui s'exprime à travers ces contes.

Par ailleurs, la manière dont Lafcadio Hearn, un des rares occidentaux à avoir pénétré la culture et la société japonaise à l'époque Meiji, relate ces histoires du temps passé m'a beaucoup fait penser à Washington Irving et ses Contes de l'Alhambra, ce qui n'est pas pour me déplaire :-)

24 avril 2011

Dunas à la Grande halle de la Villette

chorégraphie de Sidi Larbi Cherkaoui et María Pagés

Deux chorégraphes de génie se rencontrent et nous offrent un spectacle inouï de beauté, d'émotion, et de trouvailles visuelles. Une réussite totale !

18 avril 2011

The Company Men

film de John Wells (2011)

3 cadres sup d'une compagnie de transports de Boston sont licenciés, et galèrent pour retrouver du travail : toute l'histoire de ce film oscille entre portrait de groupe (essentiellement les cadres sup en question et leurs familles plus ou moins compatissantes), et portrait d'une société américaine ravagée par le chômage, l'incertitude, et la déshumanisation (une scène en particulier fait froid dans le dos, où le plus âgé des 3 cadres se voit reprocher son âge et ses actes de guerre au Vietnam par une coach en recherche d'emploi totalement dénuée de sentiments). Heureusement les bons sentiments sont là, et les braves Ben Affleck et Tommy Lee Jones vont s'en sortir... après avoir touché le fond comme il se doit.

16 avril 2011

Monasterium

roman de Andrea H. Japp (2007)

Un très bon roman policier situé dans l'abbaye des Clairets (région du Perche, en Normandie), au tout début des années 1300. L'auteure arrive à nous faire revivre cette époque grâce à son écriture qui convoque et "réhabilite" subtilement quelques mots et expressions typiques du moyen-âge. L'intrigue, même si elle met du temps à se mettre en place, est très finement élaborée et tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page.

12 avril 2011

What a Carve up! — Testament à l'anglaise

roman de Jonathan Coe (1994)

Assez vite dans ce roman on voit où l'auteur veut en venir : chaque membre de la famille Winshaw incarne un aspect vicié de la société anglaise bourgeoise du XXe siècle, qu'il convient de corriger ou de purger (à cet égard, le titre original fait référence à un vieux film de la fin des années 50 dont le titre peut se comprendre comme "à chacun son dû"). Du coup la construction et les personnages du roman m'ont paru trop artificiels, et seuls les passages qui relatent la vie du narrateur (dont la "mission" consiste à rédiger la biographie des Winshaw) m'ont paru authentiques, peut-être parce qu'ils collent au plus près de la véritable sensibilité de Jonathan Coe.

07 avril 2011

Bouche bée, tout ouïe... : Ou comment tomber amoureux des langues

essai de Alex Taylor (2010)

Dans ce plaisant essai de "journalisme linguistique", Alex Taylor s'amuse à recenser les éléments les plus croustillants, insolites, ou tout simplement intraduisibles des langues parlées dans le monde, des plus connues aux plus obscures. Seul regret : le livre ne fait la plupart du temps qu'effleurer la multitude de thèmes qu'il aborde, et on aimerait en savoir plus.