Petit polar bien déjanté et plutôt marrant, malgré quelques passages un peu gore ou très franchement limites. Avec Robert Downey Jr (toujours aussi miam) et Val Kilmer, moyen-crédible en flic gay (bouffi). Dialogues hyper speed, intrigue dont tout le monde se fout au bout d'un quart d'heure, et ambiance film noir. En bref, tous les éléments d'un bon Pulp Fiction !
Bill Muray, troisième! Après Lost in translation et La vie aquatique, cette fois Bill joue le rôle d'un vieux célibataire qui apprend qu'il a un fils de vingt ans, et part à sa recherche. Il s'agit en fait d'un prétexte futile pour rendre visite à quatre de ses ex (l'une d'elles est jouée par Frances Conroy, plus connue pour son rôle de Ruth Fisher dans la série Six Feet Under). L'air de rien, la petite musique de Jim Jarmusch et Bill Murray produit son effet, et la philosophie zen de ce film tranquille a fini par trouver un écho en moi :-)
] Le tour du monde en 80 jours, de Jules Verne (1873). On ne présente plus ce roman d'aventure, mais j'ai presque honte de dire que je ne l'avais pas encore lu :-) J'avais en tête les images du dessin animé de ma jeunesse, qui colle finalement assez mal au texte et aux descriptions de Jules Verne. Ici Phileas Fogg est un gentleman froid et minutieux, qui se retranche derrière son flegme ultra-britannique, et le personnage central du roman est véritablement Jean Passepartout, son domestique. Quant aux descriptions des pays "visités" par Fogg ("traversés" serait plus exact ;-)), elles sont intéressantes sur le plan documentaire :-)
] Épîtres à nos nouveaux maîtres, de Alain Minc (2002). J'ai mis du temps à me lancer dans la lecture de cet essai (disons que ce bouquin a bien dormi trois ans sur mes étagères avant que je m'y mette... ;-)). Il s'agit de la compilation d'une dizaine de textes assez courts, chacun consacré à un de nos "nouveaux maîtres" — les féministes, les gays, les communautaristes de tout acabit, les zélotes des O.N.G., les rentiers de l'antimondialisation, les névrosés de l'antiaméricanisme, etc. L'auteur reconnaît que tout n'est pas nécessairement faux dans leur discours, et il se borne à en stigmatiser les abus. Si certains textes font mouche (les ONG, les antimondialistes, les anti-américains), d'autres sont légèrement à côté de la plaque (les féministes et les gays, dont il fustige les victoires à courte-vue et le communautarisme). Quoi qu'il en soit ces textes constituent un réquisitoire argumenté contre le politiquement correct, les dévôts de la pureté et de la transparence, et les apôtres du néopopulisme. De quoi nourrir le débat.
] Château de Chantilly — Musée Condé. Joli château au nord de Paris, agrémenté d'un vaste parc. Bientôt une galerie de photos sur Flickr ;-)
] The Adventure of English, de Melvyn Bragg (2003). Histoire vulgarisée de la langue anglaise, racontée comme une grande aventure : la langue anglaise, si elle puise ses origines dans la langue des Angles et des Saxes, est rapidement envahie par les Scandinaves, puis elle passe sous domination française, mais elle finit par reprendre le dessus sur les Français et part à la conquête de nouveaux mondes. Finalement, elle s'impose au XXe siècle dans le monde entier comme la langue universelle des affaires.
