29 mai 2011

Great House

roman de Nicole Krauss (2010)

Difficile de trouver les mots, cela faisait longtemps qu'un roman ne m'avait pas autant touché. Une oeuvre magistrale et bouleversante.

À New York, un poète, Daniel Varsky, confie à une jeune romancière, Nadia, un bureau très particulier : ce meuble imposant (il possède 19 tiroirs) et entouré d’une véritable légende (il aurait appartenu à Federico Garcia Lorca) semble posséder une âme. Plus de vingt ans après, une étrange jeune fille vient réclamer son héritage. À Londres, Arthur Bender doit affronter la mort de sa femme. Dans ses papiers, il découvre que celle qu’il croyait si bien connaître lui a caché toute une partie de sa vie. À Oxford, Isabelle, une américaine venue étudier en Angleterre, tombe amoureuse du fils d’un étrange antiquaire qui œuvre pour la restitution des biens juifs confisqués par les Nazis. À Jérusalem, un père s’adresse à son fils, Dov, qu’il a tenté d’empêcher par tous les moyens de devenir écrivain, par peur des liens éternels entre souffrance et écriture.

19 mai 2011

The Art of Possibility

essai de Rosamund Stone Zander et Benjamin Zander (2000)

C'est rare que j'accroche autant à un "self-help book", mais celui-ci est tellement rempli d'intelligence et de cœur que c'était comme si les deux auteurs avaient court-circuité mon "calculating self" et s'adressaient directement à mon "central self". Chaudement recommandé !

15 mai 2011

Midnight in Paris

film de Woody Allen (2011)

Retro-trip dans le Paris des années 20, à la faveur d'un twist scénaristique assez amusant. On se plonge avec plaisir dans l'effervescence artistique du Paris de cette époque où Picasso, Dalí, Hemingway, Fitzgerald et d'autres se croisaient chez Gertrude Stein. Les scènes contemporaines sont, hélas, beaucoup moins intéressantes (mais c'est peut-être ça le propos du film ?)

12 mai 2011

La puissance d'exister

essai de Michel Onfray (2006)

Un condensé très accessible de la pensée de Michel Onfray, qui donne envie d'aller plus loin sur le chemin de l'hédonisme et de la "sculpture de soi".

10 mai 2011

"Comme son nom l'indique" de Laurent Laffitte

one-man show de Laurent Laffitte

Dans son spectacle Laurent Laffitte débite des horreurs avec un sourire éclatant, et ça passe plutôt bien pour peu qu'on ne soit pas allergique à l'humour graveleux.

08 mai 2011

Norwegian Wood — La ballade de l'impossible

film de Tran Anh Hung (2011)

Belle évocation de la vie amoureuse de trois jeunes lycéens des années 60 au Japon. A réserver néanmoins aux adeptes de Haruki Murakami, sinon vous risquez d'être déroutés et déçus. Superbe bande originale qui convoque des morceaux d'époque (c'est la chanson des Beatles "Norwegian Wood" qui donne son titre original au film), et des compositions originales pour orchestre et quatuor à cordes de Jonny Greenwood parfaitement envoûtantes.

05 mai 2011

Le grand secret

roman de René Barjavel (1973)

Formidable roman de SF dont je m'étonne d'être passé à côté pendant tout ce temps ! Impossible de dévoiler le "grand secret" dont il s'agit sous peine de gâcher l'intrigue et le plaisir de la lecture. Sachez juste que ce grand secret est à l'origine du voyage de Nixon en Chine, de l'assassinat de JFK, de la fuite de De Gaulle en 1968, et que s'il était ébruité, il mettrait en péril l'humanité toute entière.

04 mai 2011

musique de chambre à la Maison de la culture du Japon (2)

une programmation beaucoup plus éclectique que la dernière fois et assez déconcertante, qui passe d'une sonate pour flûte et piano de Mozart à une pièce très contemporaine pour violon et piano de Toru Takemitsu, puis part faire un petit tour du côté des 19e et 20e siècles.

Quelques morceaux enchanteurs de Ravel ("pavane pour une infante défunte"), Fauré ("Élégie") et Debussy (sonate pour violoncelle et piano), et la découverte de compositeurs Japonais contemporains : Toshio Hosokawa et sa "berceuse d'Itsuki", et Tamezo Narita ("Hamabe no uta" / Chant au bord de la mer").

01 mai 2011

Pina

film de Win Wenders (2011)

Capter les ballets de Pina Bausch en 3D permet d'être au plus près des danseurs et de leur mystère. Les restitutions du Sacre du printemps et de Café Müller sont extraordinaires, et les témoignages dansés des membres de la compagnie de la défunte Pina Bausch, effectués dans la rue, en pleine nature, ou dans le métro, sont très émouvants.