04 octobre 2004

Bel/Lander/Robbins

ballet à l'Opéra Garnier. Bon, tout d'abord, il y a l'émerveillement lié à la découverte de l'intérieur de l'Opéra Garnier, tout en dorures rococo et en pourpre. Forcément, ça coupe le souffle. Après, trois ballets par trois chorégraphes bien différents. Le premier est Études de Harold Lander, qui a été créé en 1952. C'est très classique, avec tutu et tout. Bon, j'aime bien, mais sans plus. Je suis assez fasciné par la souplesse des corps et la pure force physique des danseurs (les sauts, les portés, les entrechats...). S'ensuit un "anti-ballet" (pour une meilleure description lisez Télérama qui en parle bien mieux que moi ;-) ) par Jérôme Bel, où une danseuse, seule sur scène et à la veille de sa retraite, raconte ses meilleurs souvenirs de "sujet" (une place intermédiaire dans la hiérarchie des danseurs de l'Opéra). C'est parfois émouvant et souvent drôle, notamment lorsque Véronique Doisneau (c'est son nom, c'est aussi le nom de la chorégraphie) évoque son rôle dans le Lac des cygnes de Tchaïkovsky ("ce que je déteste dans Le lac des cygnes, ce sont les poses"). Démonstration : la musique du Lac des cygnes part et Véronique danse, puis se fige pour que l'attention du spectateur puisse se focaliser sur la danseuse étoile. Sauf que là... point de danseuse étoile, mais seulement Véronique prenant la pose pendant plusieurs minutes :-) Le dernier ballet est celui qui nous a le plus enthousiasmés : il s'agit de Glass Pieces, une chorégraphie de Jerome Robbins (les chorégraphies de West Side Story c'était lui !) créée en 1983 sur plusieurs morceaux envoûtants de Philip Glass. Contemporain, coloré, enfiévré et tout simplement sublime (désolé de ne pas épiloguer...!). Seul regret, peut-être : cette dernière partie était bien trop courte !

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