« Plus je suis sollicité, plus je donne mon point de vue, plus je me trouve mentalement engagé dans la suite des opérations, plus je cours le risque d'être déçu si ma contribution reste lettre morte, et plus ma motivation baisse. »
« [Les cadres] expérimentent quotidiennement à leurs dépens que même eux, les prétendus nantis de naguère, poussent vainement une sorte de rocher de Sisyphe. On ne leur demande rien moins que de concilier , à longueur de temps, des impératifs contradictoires : "Poursuis les objectifs de ton entreprise, défends ses valeurs, tout en t'apprêtant à être jeté dehors du jour au lendemain..." ; "Surfe sur la vague vertigineuse de l'information, sois au courant de tout et informe tout le monde de ce que tu sais, mais accepte de n'en tirer aucun pouvoir car les décisions se prennent ailleurs, selon un arbitrage de toutes façons motivé par le profit à court terme..." ; "Collecte des données de plus en plus nombreuses et éparses et veille à les restituer à l'organisation toujours plus complexe de l'entreprise, tout en réagissant de plus en plus vite et, si possible, sans jamais te tromper..."En psychologie, cela s'appelle un double lien, un dilemme créé par deux messages paradoxaux, qui est complètement inhibant parce que totalement insoluble. Et c'est réputé rendre fou... Nul n'est en mesure de répondre à l'injonction d'avancer et de reculer en même temps. »
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