Un des livres les plus pénibles qu'il m'ait été donné de lire... Difficile de ne pas caricaturer Nietzsche et de ne pas le faire passer pour un immonde proto-fasciste après avoir lu ce roman "pour tous et pour personne". Quand bien même le traducteur et les commentateurs de Nietzsche s'acharnent à préciser qu'il détestait toute idée de nationalisme, comment n'accorder qu'une signification symbolique à une phrase telle que "ô temps lointain et bienheureux, où un peuple se disait : “ Je veux être maître sur d'autres peuples ! ” ? À l'heure de l'anniversaire de la libération des camps de concentration d'Auschwitz, certains symboles et certaines pensées passent décidemment très mal. Reste néanmoins quelques idées puissantes qui se traduisent de nos jours par des slogans publicitaires : "Deviens qui tu es", "Vouloir libère", et le plus beau d'entre tous (et aussi le plus galvaudé) "Dieu est mort". Si "Ainsi parlait Zarathoustra" en était resté à exploiter cette dernière idée, quel formidable roman cela aurait été ! Au lieu de cela, Zarathoustra, prophète de lui-même, enchaîne les poncifs lourdingues dans un français (mal traduit de l'allemand ?) ésotérique et tout simplement illisible.
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