Imitation Game

film de Morten Tyldum (2015)

Biographie de Alan Turing, un des pères de l'ordinateur (mais pas le seul comme le film pourrait le laisser croire), qui a joué un rôle déterminant dans le décryptage des codes allemands pendant la seconde guerre mondiale et qui se suicida à l'âge de 41 ans, après avoir été condamné pour homosexualité. Interprétation parfaite de Benedict Cumberbatch.

黒い雨 — Pluie noire

roman de Masuji Ibuse (1966)

Le livre alterne entre les entrées du journal de Shizuma Shigematsu et autres personnages du 6 au 15 août 1945 à Hiroshima, et le présent, quelques années plus tard, quand lui et son épouse Shigeko devenus les gardiens de leur nièce, Yasuko, sont donc obligés de lui trouver un mari convenable. Au début du roman, trois tentatives antérieures pour organiser une rencontre ont déjà échoué en raison des problèmes de santé de la nièce qui a été exposée aux retombées (« pluie noire ») de la bombe atomique...

Roman poignant dont la grande force est de ne pas tomber dans le sensationnel et le sentimentalisme. Les faits sont relatés de manière journalistique et transmettent toute l'horreur du bombardement de Hiroshima du point de vue d'un survivant. On a la gorge serrée à chaque page.

思い出のマーニー — Souvenirs de Marnie

film de Hiromasa Yonebayashi (2014)

Anna, une pré-ado de 12 ans asthmatique et mal dans sa peau, passe quelques semaines à la campagne chez son oncle et sa tante pour profiter du grand air. À cette occasion, elle découvre la "villa des marais", une vieille bâtisse de style occidental laissée à l'abandon mais qui semble avoir le pouvoir de convoquer l'esprit de Marnie, une jeune fille (imaginaire?) qui devriendra l'amie de Anna.

Réalisation superbe et pleine de sensibilité : un joli film de l'auteur de Arrietty.

récital de piano de Hélène Grimaud à la Philharmonie de Paris

Luciano Berio, "Wasserklavier"

Toru Takemitsu, "Rain Tree Sketch II"

Gabriel Fauré, "Barcarolle n°5"

Maurice Ravel, "Jeux d'eau"

Isaac Albéniz, "Almeria"

Franz Liszt, "Les Jeux d'eau à la villa d'Este"

Leoš Janácek, "Dans les brumes 1"

Claude Debussy, "La Cathédrale engloutie"

Johannes Brahms, "Sonate n°2"

expo "Impression, soleil levant" au Musée Marmottan Monet

une expo temporaire qui fait la part belle aux œuvres de Jongkind et de Eugène Boudin, les deux peintres que Monet tenait pour ses maîtres, et qui retrace également l'évolution de la peinture de Monet à l'époque où il peint son plus célèbre tableau "Impression, soleil levant". On regrette une muséographie un peu difficile à suivre et quelques infos inutiles (toute cette focalisation sur la structure du port du Havre paraît inutile), mais les tableaux sont, bien évidemment, superbes.

concert de gala à la Philharmonie de Paris

Dans un lieu pas tout à fait fini mais à l'acoustique extraordinaire, avec Lang Lang au piano : un éblouissement !

Alexandre Borodine, "Danses polovtsiennes"

Piotr Ilitch Tchaïkovski, "Concerto pour piano n°1"

Hector Berlioz, "Symphonie fantastique"

A Most Violent Year

film de J.C. Chandor (2014)


À New-York, en 1981, le patron d'une société de livraison d'essence essaye de faire fructifier ses affaires en tâchant de rester sur le droit chemin. Mais ça n'est pas chose facile dans un contexte où quasiment tout le monde est corrompu et cherche à faire disparaître son business. Très bonne interprétation de Oscar Isaac, et efficace reconstitution historique. Il y a un peu du James Gray de "The Yards" dans ce film, le lyrisme en moins.

Black Coal: film chinois ours d'or à Berlin l'an dernier auquel je n'ai absolument rien compris. Mais alors, à un point, c'est inouï !

The Bellwether Revivals

roman de Benjamin Wood (2012)

Titré "Le complexe d'Eden Bellwether" en français, ce roman est construit autour de la personnalité complexe du jeune Eden, un organiste virtuose qui est convaincu que la musique baroque, grâce à son pouvoir hypnotique, peut soigner les gens. La rencontre d'Eden et de sa soeur Iris avec Oscar, un aide-soignant d'une maison de retraite voisine, va déclencher une suite d'événements tragiques.

Pour peu qu'on accepte l'argument de départ, le roman se tient assez bien. La fin tragique de l'histoire est donnée dès les premières pages, le reste du roman étant un flashback sur les événements qui ont mené au désastre. Pas mal au final, mais l'enthousiasme de la critique littéraire pour ce premier roman d'un jeune auteur m'a paru un peu exagéré.