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film de Jonathan Caouette (2004)
Coup de force documentaire, ce film m'a fait immanquablement penser au Journal de Fabrice Neaud. Très chargé émotionnellement, visuellement impressionnant, on sent la patte de Gus van Sant derrière la voix de Jonathan. À rapprocher de Elephant pour les moments de flottement oniriques, et aussi par quelques aspects des films les plus sordides de David Lynch (Blue Velvet est cité explicitement, mais j'ai aussi pensé aux scènes finales de Lost Highway). Le film se termine heureusement sur une note d'espoir, aussi dérisoire fût-il.
L'angleterre de la deuxième moitié des années 1970 vécue par un petit groupe d'ados de Birmingham : la montée du syndicalisme, la guerre larvée contre l'IRA, la découverte de soi, Margaret Thatcher et la fin du rock progressif... Ce roman m'a rappelé par moments Eureka Street de Robert McLiam Wilson, par son côté drôle et féroce, mais aussi soudainement tragique et poignant. Vivement la suite !
Premier volume de la trilogie du Clan des Otori, on fait ici la connaissance de Takeo Otori et de Kaede Shirakawa. Il s'agit d'une fresque médiévale située dans un Japon de légendes. Sympathique histoire d'initiation et de vengeance, dans la grande tradition des Musashi et autres guerres de clans, mais pas tellement innovant :-)
J'ai bien aimé l'écriture féroce et le personnage de George, vieux prof d'anglais aigri et queer. Ce roman a été écrit en 1964, et on mesure le chemin parcouru depuis que les gays essayent de faire valoir leurs droits. On mesure aussi le chemin qui reste à faire encore aujourd'hui...!